Ne vous fiez pas aux motifs vichy couleur rose bonbon de la couverture, ce livre signé Octavie Delvaux se range bel et bien au rayon sexe. MargauxValier l’a lu pour le club Sexpress Yourself, voici ses impressions.
Heureusement qu’on ne juge pas un livre à sa couverture. Car la première chose que j’ai pensé lorsque j’ai sorti Sex in the kitchen de l’enveloppe de la Musardine a été: « Mon dieu, ce que c’est rose! » Et je ne sais pas pour vous, mais les motifs vichy couleur rose bonbon, ça n’éveille pas trop le désir chez moi. Et puis là, paf, à la première page, on trouve le mot plug et le mot soubrette dans le même paragraphe. Ouf! J’ai tourné la page pour savoir la suite. Je ne vais pas tout vous dévoiler, pas question, car il faut lire le livre!
En deux mots, le roman d’Octavie Delvaux c’est de la chick litt, plutôt bien écrite, avec des scènes de sexe – et pas des moindres. L’histoire a une part importante, amusante et très féminine qui se lit facilement. On y suit Charlotte, une blogueuse culinaire qui ouvre le roman avec un vilain déboire amoureux. Il faut dire que côté sexe plus qu’en cuisine, sa vie manque un peu de piquant. A ses côtés, trois personnages haut en couleurs: deux copines, une nympho qui roule sur l’or, une orthophoniste sado-masochiste à ses heures, et un photographe puceau et ami fidèle. Un joli tableau qui anime très bien l’histoire et en fait un roman aussi drôle qu’excitant.
Parce qu’il est temps de parler de sexe. A part la première scène de masturbation qui m’a laissée un peu perplexe, les autres sont agréables à lire et très excitantes. Ces sont principalement centrées autour du personnage de Charlotte qui a la personnalité la plus « normale » des trois. Ce qui n’empêche pas quelques originalité comme la description d’un club mi-fétichiste, mi sado-masochiste.
« J’ai été aussi excitée et frustrée que Charlotte »
Pour ma part, à la place de Charlotte, je m’y serait sentie un peu mal à l’aise… mais ma curiosité était titillée. C’est vrai qu’il assez amusant d’imaginer un club où des hommes nous supplient de bien vouloir les laisser lécher nos talons aiguilles. Les descriptions sexuelles restent assez traditionnelles ou du moins ne sombrent pas trop dans un sado-masochisme que j’aurais pu juger un peu effrayant. On y trouve néanmoins pas mal de surprises. A noter plusieurs scène de chauffe dans des lieux public et un trio dont je ne révélerai pas la nature par peur de vous gâcher le plaisir. L’auteur sait jouer avec la narration et le désir. J’ai été aussi excitée et frustrée que Charlotte et j’ai même regretté de ne pas pouvoir faire tout comme elle!
Bref, Sex in the kitchen est plutôt bien monté (et c’est le cas de le dire). Et si on devine un peu trop facilement la fin de l’histoire (c’est le seul point noir avec l’effrayante couverture rose bonbon), cette dernière se mêle vraiment bien avec les scènes érotiques pour en faire un roman érotique, divertissant, excitant et très drôle… A dévorer goulûment.
Par MargauxValier, pour le club Sexpress Yourself / L’article